[3 Aoust 1582] Rod du Toict de Chavannes, bourgeois de Moudon, son fils Nicod. Ledict Rod estoit mort de quelques mois devant que sond[it] fils fust né car il avoit laissé quand il mourut sa femme enceinte. 13 [Aoust] Jaques Dymierre, de Moudon son fils Anthoine 17 [Aoust] Humbert du Toict, bourgeois de Moudon, sa fille Clauda
Le 4e mot de la 4e ligne, transcrit en "sondit", montre une des abréviations les plus courantes. Le petit appendice descendant attaché au "d" sert à représenter le mot "dit" (souvent écrit "dict", à cette époque, car dérivé du Latin "dictus"). Ce symbole "d" modifié apparaît dans toute une famille de mots construits avec "dit", comme "ledit Jean", "susdit", "lesdites parties", etc.
Moudon est suffisamment proche de Fribourg et Berne pour subir certaines influences germaniques. Ici, nous voyons que le R majuscule est semblable à celui que nous connaissons aujourd'hui, et non sous la forme française ancienne consistant en un V traversé de deux barres horizontales. Notez que les lettres "n", "v", et "u" peuvent être indiscernables. Ceci explique qu'il faille parfois étudier l'ensemble des registres paroissiaux d'une commune pour déterminer avec certitude si un nom de famille est, par exemple, Chenevard ou Chevenard, qui seraient transcrits de manière identique avec la calligraphie ci-dessus.