Histoire du Canton de Vaud

Par Auguste Verdeil (1795-1856)

(Lausanne, Martignier et Compe., 1849-1852)



LIVRE QUATRIEME


LE PAYS DE VAUD SOUS LA DOMINATION DE BERNE.

XVIe, XVIIe ET XVIIIe SIECLES.


Chapitre X.

Guerre de Religion.

1655-1656.

Les Cantons protestants et Cromwell interviennent en faveur des Vaudois des Vallées-du-Piémont. - Les Cantons catholiques, voyant les protestants s'allier et contracter des alliances avec les puissances protestants, renouvellent leurs traités avec la France et la maison de Savoie. - La Suisse partagée en deux fédérations ennemies. - Des protestants du canton Schwytz, persécutés, se réfugient à Zurich; leurs biens sont confisqués. - Zurich sollicite l'intervention de la Diète en leur faveur. - Impuissance de la Diète. - Schwytz fait mettre à mort les parents des réfugiés. - Zurich, Berne, Lucerne et les Petits-Cantons se préparent à la guerre. - Les autres Cantons restent neutres. - Dix-huit mille Zurichois assiègent Rapperschwill et sont repoussés par les Petits-Cantons. - Berne lève douze mille hommes, dont huit mille Vaudois, avec lesquels elle commence les hostilités dans les Bailliages-Libres. - Désorganisation de l'armée bernoise. - Incapacité des officiers, indiscipline, pillages, incendies. - Lucerne lève six mille hommes et prend position à Moury. - Discipline et enthousiasme religieux de l'armée lucernoise. - L'armée bernoise surprise et mise en déroute à Villmergue. - Le drapeau de Cully. - Quinze cents Vaudois et Argoviens tués sur le champ de bataille. - Intervention des Cantons neutres. - Paix d'Arau.

L'insurrection des paysans était à peine comprimée, lorsque de nouveau troubles agitèrent la Confédération. Les Cantons protestants s'étaient détachés de la France, qui, pendant le ministère de Mazarin, persécutait les calvinistes, et se rapprochèront de l'Angleterre et de la Hollande, seuls soutiens des calvinistes en Europe. L'alliance entre Berne et la maison de Savoie se relâchait aussi, car cette dernière, excitée par la cour de France, faisait éprouver d'atroces persécutions aux protestants des vallées du Piémont. Ces Vaudois résistèrent, et l'on vit une armée française se joindre à l'armée de Savoie pour les traquer dans les retraites les plus cachées et les exterminer. Leurs coreligionnaires de Suisse et de Hollande s'émurent, et intercédèrent en leur faveur. Oliver Cromwell, dictateur de la république anglaise, exigea et obtint de la cour de France qu'elle retirât ses troupes, et lord Morland, son ambassadeur, signifia au duc de Savoie, abandonné de la France et ne guerre avec l'Espagne au sujet de la Lombardie, lui signifia d'épargner ses sujets protestants et de leur rendre la liberté de la conscience. Cette intervention de Cromwell sauva Genève et conserva le Pays de Vaud à Berne; car la France, qui voulait s'ouvrir un passage en Italie, demandait au duc de Savoie qu'il lui cédât les vallées protestantes du Piémont, en échange de Genève et du Pays de Vaud, qu'elle s'engageait à conquérir pour lui. Des conférences s'ouvrirent à Pignerol en 1655, auxquelles assistèrent les envoyés des puissances protestantes, deux des Cantons réformés et l'ambassadeur de France. On signa un traité qui garantissait aux Vaudois le libre exercice de leur culte et la tranquillité dans leurs vallées.

Les Cantons catholiques, voyant leurs confédérés contracter des alliances avec les puissances leurs coreligionnaires, sentirent le besoin de se rapprocher et de resserrer les liens qui les unissaient aux puissances catholiques. Ils confirmèrent, par un serment solennel, l'union qu'ils avaient formée sous l'invocation de Saint-Charles de Boromée, et renouvelèrent leur alliance aved le prince-évêque de Bâle et la maison de Savoie. Soleure, Lucerne, Fribourg, Glaris catholique, Uri, Schwytz, Nidwalden, Appenzell catholique, Obwald, Valais, traitèrent avec la France, ou plutôt ils lui vendirent leur dévouement. Ils re¤urent un don de trois cent cinquante mille livres, outre les pensions «pour qu'ils ne détaillent point,» écrit à sa cour, le 17 décembre 1654, l'ambassadeur de France, M. de la Barde. La Suisse était donc partagée en deux fédérations plus ennemies que jamais, et d'autant plus que, vu l'état de l'Europe, pacifiée par les traités de Westphalie et des Pyrénées, les Cantons, n'ayant plus à craindre la guerre étrangère, n'avaient aucun intérêt commun qui pût leur faire oublier leurs dissentions. Aussi, partout en Suisse l'irritation entre catholiques et protestants était à son comble. Les églises, les temples, les salles des conseils, les cabarets, retentissaient de paroles les plus injurieuses, lorsqu'un évènement, qui dans tout autres circonstances aurait passé inaperçu, mit les armes à la main aux Cantons des deux communions chrétiennes.

Quelques familles protestantes du bourg d'Art, dans le canton de Schwytz, poursuivies comme hérétiques, se réfugièrent à Zurich en septembre 1655, et se mirent sous sa protection. Zurich prit fait et cause pour les fugitifs, et appuya leur requête pour que leurs biens, estimés à vingt-cinq mille couronnes, leur fussent restitués. Schwytz répondit avec hauteur, alléguant «que de même que Zurich punissait comme rebelles les anabaptistes ses sujets, Schwytz pouvait agir de même contre ses sujets qui désobeïssaient à la vraie religion, et que, maître chez lui, il ne devait compte qu'à Dieu de ce qu'il lui plairait de faire...» Puis, pour montrer à Zurich le peu de cas qu'il faisait de ses représentations, Schwytz fit mettre à la torture et mourir sur l'échafaud dix-sept parents ou amis des réfugiés. Zurich, invoquant le droit fédéral, fit convoquer une diète pour le 21 novembre. Aliberg, député de Schwytz, répondit à la plainte de Zurich : «Nos pères se sont engagés par serment sur le champ de bataille de Cappel à frapper dans ses biens et dans sa vie quiconque abandonnerait sa foi. En marchant sur leurs traces, nous n'attaquons pas, nous nous défendons... Il est deux choses que nous ne pouvons soumettre à l'arbitrage de la Confédération : notre foi, notre souveraineté!»

Les Cantons catholiques prirent fait et cause pour Schwytz; Berne se prononça pour Zurich. Alors, l'avoyer de Lucerne s'écrie : «Ecris avec l'épée, les droits de religion doivent être défendus avec l'épée.» - «Nous nous y préparons,» répondit le général Werdmuller, de Zurich. La diète se sépare, et la guerre devient inévitable.

Cependant, plusieurs Cantons catholiques et protestants, Fribourg, Soleure, Bâle et Schaffouse, restèrent neutres dans cette querelle. Ces Cantons se réunirent à Lucerne, où, conjointement avec M. de Labarde, ambassadeur de France, ils paraissaient vouloir empêcher la guerre. Zurich mit dix-huit mille hommes sur pied, dont quatre mille se dirigèrent sur les Bailliages-Libres, quatre mille envahirent la Thurgovie et dix mille marchèrent sur Raperschwyl, sous les ordres de Werdmuller. Pendant cinq semaines, et au milieu d'un hiver rigoureux, Werdmuller assiègea cette ville, défendue par les Petits Cantons. Il la canonna avec quarante-huit pièces d'artillerie et donna deux assauts, mais sans succès.

Tandis que l'armée de Zurich s'épuisait en vains efforts devant Raperschwyl, Berne rassemblait ses soldates. Mais comme elle n'avait aucune confiance en ses paysans, elle n'appela que les contingents des villes et ceux des communes restées fidèles dans l'insurrection de 1653. Les contingents de l'Oberland gardèrent le Brunigg, ceux de l'Emmenthal occupèrent les passages de l'Entlibouch, d'autres occupèrent le Boucheggberg pour contenir Soleure, d'autres, enfin, au nombre de quelques mille, surveillèrent Fribourg. L'armée destinée à entrer en campagne ne fut composée que de Vaudois et d'Argoviens des villes. Douze mille hommes, dont huit mille Vaudois, composaient cette armée divisée en trois régiments. Les deux régiments vaudois étaient commandés par les colonels Morlot et de Watteville, et la cavalerie des vassaux du Pays de Vaud était sous les ordres de M. de Biolay. L'avoyer d'Erlach, assisté d'un conseil de guerre, commandait en chef.

L'armée, passée en revue à Othmarsingen, fut dirigée sur les Bailliages-Libres. Le 12 janvier, elle prit position entre Hohenlingen et Deutiken, à peu de distance de l'armée catholique. Celle-ci, commandée par Christophe Pfyffer, comptait dans ses rangs trois mille Lucernois, deux mille hommes des Bailliages-Libres, et quelques enseignes d'Undervald et de Zug. Elle ne formait qu'un effectif de six mille hommes. Pfyffer avait son quartier général au couvent de Moury et appuyait son aîle droite sur la rive gauche de la Reuss. Les deux armées présenteaient un aspect bien différent. Celle des protestants se faisait remarquer par l'absence complète de toute discipline et par la négligence des officiers. Ceux-ci, au lieu d'organiser et d'exercer leurs troupes, composées de recrues ingnorantes dans le maniement d'armes, la marche et la manoeuvre1, quttaient les cantonnements pour Lentzbourg, où ils se plongaient dans des orgies les plus scandaleuses. Au lieu de maintenir la discipline, ils achetaient à bas prix le butin de leurs soldats. Ceux-ci, abandonnés à eux-mêmes et entraînés par l'exemple de leurs chefs, se livraient à l'ivresse, au pillage et à l'incendie. Ils brûlèrent plusieurs villages catholiques. Dans celui de Deutiken, où douze maisons furent consumées, trois Vaudois, occupés au pillage d'une maison, périrent dans les flammes qu'ils avaient allumées. Les choses ne se passaient pas ainsi dans l'armée catholique. Pfyffer savait qu'une bonne organisation, la discipline et l'enthousiasme religieuz pouvaient seuls lui donner la victoire sur un ennemi deux fois plus nombreux que lui. Il exerçait ses troupes, que des curés et des moines exhortaient au combat. Les prêtres bénissaient les armes des soldats, distribuaient l'hostie, récitaient le Rose-Croix, de toutes les prières la plus sainte. Des capucins donnaient, avec les balles, des billets «pour rompre les enchantements du diable, protecteur des hérétiques.»

Cependant, les Cantons neutres continuaient à tenir leurs conférences de paix à Lucerne, et ils étaient sur le point de réussir, lorsque le conseil de Berne, pour hâter la paix, donna l'ordre à l'avoyer d'Erlach de faire une démonstration sur Villmergue. Le 23 janvier, l'avoyer quitte ses cantonnements, se porte sur Villmergue, où il établit son camp, dont l'aîle gauche, les Vaudois, s'appuie sur Villmergue, et la droite, les Argoviens, sur Hilficon, à deux lieues de Mouri. L'artillerie est abandonnée en arrière sur la route, avec les bagages. Le général Pfyffer, instruit dès la veille du mouvement que l'ennemi devait opérer, quitte Mouri au moment même où d'Erlach se mettait en marche pour Villmergue. Voulant surprendre son ennemi, il abandonne la grande route, se jette sur la droite, suit les sentiers qui longent la Bunz et arrive bientôt à Wohlen, à une demi-lieue de Villmergue, dont il est séparé par des collines boisées. Quelques Argoviens qui s'étaient avancés jusqu'à Wohlen, s'enfuit à la vue des colonnes catholiques et courent au camp avertir des officiers que l'ennemi approchait. Mais ces jeunes officiers, les seuls qui fussent avec les troupes, reçoivent cet avis «avec grands rires.» Au même instant, à une heure après-midi, des coups de fusil tirés par les sentinelles annoncent l'ennemi. Mais ces mêmes officiers accourent aux avant-postes et menacent de la corde toute sentinelle qui, sans cause, donnerait encore l'alarme dans le camp. La sécurité était complète dans l'état-major bernois. L'avoyer d'Erlach, le Conseil de guerre, les offficiers supérieurs, tous les officiers enfin, abandonnant aux sous-officiers l'organisation du campement et les détails du service, prenaient leur repas au château d'Hilficon et dans les maisons de Villmergue. Tous, se reposant sur la faiblesse numérique des catholiques et sur les assurances de paix qu'ils recevaient des conférences de Lucerne, ne pouvait supposer qu'une attaque de Pfyffer fut possible.

Cependant, cet habile officier, arrivé dans les taillis qui dominent le camp des protestants, reçoit une missive de Lucerne qui lui donne l'ordre de suspendre des hostilités inutiles à la veille de la conclusion de la paix. Mais Pfyffer, qui voyait la victoire était à lui, met la dépèche en poche, court à la tête de ses troupes, et s'écrie : «Enfants, en avant!» - Aussitôt, les Lucernois se précipitent des taillis comme un torrent furieux et tombent sur le camp bernois. Les Vaudois, les premiers, sans armes, dispersés dans leurs campements, où ils étaient occupés à se baraquer et à préparer leur repas, tombent sous les coups de l'ennemi. Leurs officiers sont absents; ils dinent au château ou se divertissent dans les maisons de Villmergue. Les sous-officiers vaudois essaient de rallier leurs camarades qui s'arment à la hâte, et de les former en bataille; ils parviennent à les masser dirrière le ruisseau qui coule en arrière du village. Là, dans un combat acharné, les bannières de Lausanne, de Morges, d'Yverdon et de Vevey disputent le passage de ce ruisseau, qui enfin est emporté. Une lutte désespérée s'engage autour du drapeau de Cully, qui, percé de balles et teint du sang des hommes de Lavaux, tombe au pouvoir des Lucernois2. Le ruisseau franchi, les rangs sont rompus, la déroute commence, et trois cents Vaudois restent sur le champ de carnage; leurs blessés sont massacrés par les piques, les hallebardes, les masssues des catholiques. A l'aîle gauche, même surprise, même massacre. Cependant, les Argoviens, attaqués les derniers, avaient eu le temps de se couvrir d'une haie. Ils se défendirent intrépidement, et ne cédèrent le terrain que lorsqu'ils eurent épuisé leurs munitions. L'artillerie, les bagages, laissés sans gardes sur la grande route, tombent au pouvoir des assaillants; les cavaliers vassaux du Pays de Vaud ont à peine le temps de monter à cheval et de s'enfuir à toute bride. «L'un d'eux, dit Schilpi de Brugg, le jeune de Gingins d'Eclépens, a son cheval tué sous lui, lui-même est blessé; assailli par des hallebardiers, il les tient à distance avec ses pistolets, et parvient ainsi à un gros de fantassins qui le reçoivent au milieu d'eux.» Dix compagnies arrivent en bon ordre sur le champ de bataile, mais elles sont bientôt entrainées cans la fuite par la foule de fuyards. Deux mille hommes, campés sur le Meingrun, sont sous les armes, mais sans officiers et sans ordres; ils demeurent spectateurs impassibles du massacre de leurs camarades. Cependant, quelques compagnies de piquiers argoviens, campées à quelque distance de Villmergue, surviennent, couvrent la retraite et sauvent les débris de l'armée protestante en combattant jusque fort avant pendant le nuit.

Les protestants, vaincus, laissèrent quinze cents morts sur le champ de bataille, peu de blessés et encore mois de prisonniers; car tous tombaient sous la halleberde ou la massue du catholique vainqueur. Neuf drapeaux, dix canons et le trésor de l'armée ornèrent et enrichirent les trophées du vainqueur. Trois jours durant, les catholiques célébrèrent leur triomphe sur le champt de bataille. L'avoyer d'Erlach rallia les vaincus près du lac de Hallwyl, où il campa jusqu'à la fin de janvier.

Cependant, les cinq cantons neutres continuaient leur rôle de médiateurs, et, après la déroute de Villmergue, transportaient à Arau le siège de leurs conférences, où les ambassadeurs, Mr de Labarde pour la France, le baron de Greisy pour le Savoie, lord Morland et le chevalier Pell pour Cromwell, et Mr d'Ammeren pour l'Empereur, s'efforcèrent à rendre la paix à la Suisse. Mais Zurich, et surtout Berne, humiliés du revers de leurs armes, voulaient une revanche, et rejetaient toute proposition de paix. Les ambassadeurs de France et de Savoie déclarèrent alors, que si Zurich et Berne ne voulaient pas consentir à la paix, la France et la Savoie, conformément aux alliances, secourraient les catholiques. En effet, on apprit que les régiments piémontais Cordero et Bourcharel passaient les monts, et s'avançait sur le Chablais; que le marquis de Lullin, gouverneur de cette province, avait reçu l'ordre de sa cour de lever des milices pour secourir les catholiques; enfin, que Lucerne, invoquant son alliance offensive et défensive avec la maison de Savoie, lui demandait mille hommes de pied et deux cents chevaux. Alors, Berne comptant peu sur ses sujets allemands, et craignant de perdre son Pays de Vaud, toujours convoité par la Savoie, fit taire son grand orgueil profondément blessé, et consentit à une armistice. Zurich imita son exemple. Quant à Lucerne et aux Petits-Cantons, satisfaits de leur victoire, ils consentirent à reconnaître le droit fédéral. Une diète extraordinaire fut convoquée à Baden pour le 13 février, dans laquelle on proposa de traiter sur les bases suivantes :

La Diète reconnaît et garantit à chaque Canton sa souveraineté, sa religion, sa juridiction. - Dans le cas de migration d'un Canton dans un autre, les Cantons demeurent libres de prononcer selon leurs convenances; les cas de concordat demeurent toutefois exceptés. - Toutes choses sont rétablies comme avant la guerre, et les prétentions des parties renvoyées à un arbitrage.

Ces bases étant adoptées, la paix fut signée le 7 de mars. Zurich et Berne prirent pour arbitres le bourgmaître Wetztein, de Bâle, le représentant de la Suisse au congrès de la paix de Westphalie, et Jean Rechstein, d'Appenzell. Les cantons catholiques choisirent le chancelier Haffner, de Soleure, et Peterman Meyer, de Fribourg. Mais ces arbitres ne purent s'entendre; des mois se passèrent en vaines conférences; les différends entre les cantons ennemis ne purent être vidés. Toutefois, ces cantons ne recoururent point à la décision des batailles. Les guerres de Louis XIV commençaient. Toutes les puissances demandaient des soldats à la Suisse. Catholiques et protestants, sujets et souverains, tous oublièrent leurs dissensions. Ils ne connurent plus que la passion des armes. Ils coururent en foule sous les drapeaux de l'étranger, et, pendant un demi-siècle, versèrent leur sang sur tous les champs de bataille de l'Europe.


Sources principales : Vulliemin, Hist. de la Conf. Suisse au XVIe et XVIIe siècles, Livre XII, Chap. II. - Tillier, Hist. du canton de Berne. - De Rodt, Hist. du militaire Bernois.

1La crainte que Berne avait de ses sujets lui avait fait suspendre les exercises militaires.

2Ce drapeau, percé de balles, la hampe brisée, et, deux siècles après le combat, encore teint de sang, est suspendu dans l'arsenal de Lucerne.


Coordinator for this site is John W. McCoy
This page last updated